Le chef du Bristol Paris, Meilleur Ouvrier de France, présidera le jury du Prix Taittinger, dont la finale aura lieu le 30 janvier prochain.
Voici dix ans qu’Emmanuel Renaut présidait le jury du prix culinaire international « Le Taittinger ». Le chef du Flocons de sel, à Megève, avait lui-même succédé à Gilles Goujon en 2013. Pour l’édition 2024, c’est un habitué du prix, membre régulier de son jury, qui en prend la présidence. Éric Frechon, le chef triplement étoilé du Bristol Paris, sans discontinuer depuis 2009, se voit confier ici une responsabilité qui sied à celui qui a depuis toujours le goût de la transmission et de l’excellence.
Formé à l’École hôtelière de Rouen, ce Normand a jalonné son parcours de découvertes dans les plus grandes maisons françaises : Taillevent, La Tour d’Argent, les Ambassadeurs à l’Hôtel du Crillon… C’est au contact des plus grands qu’il apprend son métier et que, déjà, il mène sa quête de l’excellence. En 1993, il devient Meilleur Ouvrier de France. L’année suivante, il ouvre un premier restaurant sous son propre nom, La Verrière d’Éric Frechon.
Désormais chef du Bristol Paris, il y obtient trois étoiles au Guide Michelin en 2009 pour le restaurant Épicure et se voit également attribuer une étoile pour le 114 Faubourg, la Brasserie du Bristol Paris en 2014. Le restaurant Épicure sera d’ailleurs désigné à trois reprises, sous sa direction, « meilleur restaurant du monde ».
Parmi les plats signature du chef Frechon, qui font sa marque et portent son savoir-faire, les amateurs parlent avec émotion des « macaronis farcis à la truffe noire, artichaut et foie gras », le « caviar de Sologne, mousseline de pomme de terre ratte fumée au haddock, croustillant de sarrasin aigrelette » ou encore la très célébrée « poularde de Bresse cuite en vessie, suprêmes au vin jaune, écrevisses, bonbons d’abats et truffe noire ».
L’homme est curieux, inventif et aime à se donner de nouveaux challenges, en apportant son savoir-faire et son énergie à des établissements aussi différents que la Brasserie Lazare, le restaurant Le Drugstore, La Petite Plage à Saint-Tropez, Saint-Barth, Biarritz, ou encore, La Ferme Saint-Amour à Megève et Courchevel.
Ce serait une erreur d’imaginer Éric Frechon comme le défenseur de la seule cuisine d’exception, celle des grands moments. Le chef se plait aussi à revisiter à sa façon des plats populaires, du burger au club sandwich, ou à écrire des ouvrages dans lesquels il est amené à guider les simples cuisiniers amateurs… mais aussi les parents des plus petits. Toujours ce même goût du partage et de la transmission.
L’an passé, avec sa recette de filet de porc à la truffe cuit en brioche, le chef néerlandais Jan Smink s’était imposé face à huit finalistes internationaux. Cette année, Éric Frechon et les jurés auront fort à faire pour départager des concurrents, encore une fois de très haut niveau.