« 1.618 » ; une suite de 4 chiffres qui évoque le nombre d’or, une proportion mathématique – celle de l’harmonie parfaite – observée dans la nature et certaines œuvres de l’Homme… Cette suite de 4 chiffres, c’est le nom qu’a choisi Barbara Coignet pour son agence, comme une affirmation de sa vision : la beauté est le moteur essentiel du changement.
Lancée en 2009, l’agence 1.618 identifie et sélectionne les entreprises du luxe les plus engagées et leur apporte de la visibilité à travers du conseil en image, de la curation, un marketplace ainsi que des événements grand public. À ce titre, les biennales organisées par l’agence ont pour vocation de mettre en lumière les marques qui redoublent de créativité pour offrir à leurs clients des concepts à la fois désirables et durables.
Présentée lors de la dernière édition (2018), on retrouve parmi ces marques, la maison de joaillerie JEM. Construite dès ses débuts, en 2008, autour d’un engagement éthique, JEM est devenue la première marque française à avoir certifié son or Fairmined, le plus strict des labels concernant la traçabilité et la responsabilisation des acteurs de la filière aurifère. Pour sertir les collections, Dorothée Contour qui a racheté la marque en 2014, a également opté pour des diamants de laboratoire, qui ont les mêmes caractéristiques physiques et chimiques que les diamants miniers, sans en avoir les conséquences sur l’environnement et la main d’œuvre.
À l’image de ces diamants conçus par l’Homme – dont la technologie ne permettait pas encore, il y a quelques années, une qualité suffisante pour une utilisation en joaillerie – l’innovation se place au cœur du luxe durable. Cela se traduit par des matériaux et des procédés de fabrication innovants mais aussi par la valorisation, grâce aux nouvelles technologies, des savoir-faire traditionnels. La blockchain par exemple (une base de données infalsifiable contenant l’historique de tous les échanges effectués entre les différents acteurs de la chaîne de valeurs), permet au label français Nativa Precious Fiber – également présent lors de la dernière Biennale 1.618 – d’assurer auprès des marques qui souhaitent s’approvisionner en laine mérinos de haute qualité, une matière première 100% traçable, respectueuse des travailleurs, de l’animal et de l’environnement.
L’agence 1.618 tient à mettre à l’honneur les initiatives responsables dans les multiples secteurs du lifestyle et fait ainsi cohabiter lors de ses biennales des marques telles que Jaguar (et son I-Pace 100% électrique), Ôzento (solutions d’habitat, intelligentes et immersives) ou encore Matea Benedetti (jeune marque de mode slovène utilisant des matériaux innovants tels que le « cuir » de pomme). Parmi ces secteurs, certains sont plus précurseurs que d’autres et enregistrent, comme l’affirme Barbara Coignet « des avancées exceptionnelles depuis de très nombreuses années » ; c’est notamment le cas de la cosmétique. L’occasion pour l’agence de promouvoir la marque Cha Ling, lancée en 2016 et « née d’un rêve écologique », celui de préserver la forêt millénaire d’arbres à thé Pu’Er, située dans la province chinoise du Yunnan ; un rêve écologique mais aussi humain puisque cet espace riche en biodiversité représente pour les minorités locales, un patrimoine à la fois culturel et spirituel.
Utiliser l’influence du luxe, secteur prescripteur de tendances, pour « infuser » un nouvel état d’esprit, plus responsable, au sein de l’ensemble des industries créatives, c’est le levier sur lequel s’appuie Barbara Coignet, pour qui le luxe signifie par essence, la beauté du geste.
Prochaine Biennale 1.618 du 4 au 6 décembre 2020,
au Carreau du Temple, 75003 Paris
1618-paris.com
@1.618paris
jem-paris.com
nativapreciousfiber.com
cha-ling.com
Texte : Ambre Allart
