Sa robe profonde, ses arômes de fruits rouges (framboise, fraise, mûre et cerise) et sa fraîcheur, confère à cette cuvée une élégance sans pareille.
La production de vin rosé n’est pas, en volume, très importante sur les terres de Champagne. Mais, au sein de la Maison Taittinger, une attention toute particulière lui est portée. Trois cuvées de caractère lui sont dédiées : Prestige Rosé, Nocturne Rosé et Comtes de Champagne Rosé.
Il s’agit là d’un choix fort puisque ce vin d’assemblage, de rouges et de blancs, demande une attention toute particulière dans sa conception. Il faut dire que le Champagne rosé, au sein de la Maison Taittinger, s’inscrit dans un bel héritage viticole, avec des pratiques culturales longues et ancrées – grâce, en partie, à un vignoble maison. « Cela nous assure une excellente connaissance de nos vignes, une stabilité dans la production et le maintien d’une même exigence de qualité au fil des années », assure le chef de caves de la Maison Taittinger, Alexandre Ponnavoy. Nous avons une excellente connaissance de nos parcelles, de leurs productions et des pratiques culturales qui leur sont adaptées. C’est une chance inouïe. Et, comme il n’y a pas de bon rosé sans un vin rouge de qualité, nous produisons donc des rouges différenciés et revendiqués, à base de pinot noir », en Montagne de Reims (Ambonnay, Verzenay, Mailly-Champagne, Rilly-la-Montagne) et en Côte des Bar (Loches-sur-Ource et Les Riceys).
Vient ensuite l’art de l’assemblage. Une macération longue a produit un vin rouge tranquille qui assure une stabilité plus longue des éléments extraits et qui est finalement assemblé à hauteur de 12 à 15% à un vin blanc tranquille. « Dans cet assemblage, on va rechercher de la couleur, des arômes de fruits frais et le potentiel de garde », précise Alexandre Ponnavoy. Comme toujours dans les vins produits par la Maison Taittinger, la part belle est faite au chardonnay, tendu, minéral, qui donne naissance à des champagnes d’une rare élégance. « Avec le Prestige Rosé, nous cherchons une profondeur dans la couleur, un dynamisme, mais aussi l’élégance et la fraîcheur qui sont la marque de la Maison ». En bouche, la sensation de ce vin est « vibrante », en partie grâce aux saveurs de jeunes fruits rouges comme seul un rosé d’assemblage le permet.
Edouard Sindler, caviste indépendant (Les Caves Saint-Vincent, Paris, 16e) apprécie le Prestige Rosé de la Maison Taittinger, qui a la particularité « d’avoir un style très marqué. Par sa couleur, bien sûr, mais aussi par ses notes de fruits rouges, très présentes. Il se différencie des autres champagnes rosés, parfois, plus vifs, moins portés sur le fruit ». Il le conseille plutôt dans une pratique apéritive, ou en après-repas. « Il accompagne très bien des produits méditerranéens, tels que la tapenade ou la charcuterie italienne, explique-t-il. Il a ce côté festif, propre au Champagne, mais il peut aussi très bien accompagner des mets que l’on aurait associés à un très bon vin rosé tranquille ».
La pertinence de cet accord avec des produits méditerranéens, ce n’est pas Erik Seillier, le chef sommelier du restaurant Tosca (Paris, 8e) qui la démentira. Il est lui aussi attaché à ce champagne rosé, le seul qu’il sert dans son restaurant. Au verre. « J’aime beaucoup sa couleur, d’un rose profond, inégalable, mais aussi ses qualités gustatives, cet arôme de fruits rouges qui nous permet de le proposer en apéritif comme sur un dessert ».
L’attachement est aussi d’un autre ordre, puisqu’il se reconnaît dans cette maison familiale, propriétaire. « Elle porte des valeurs communes avec celles qui sont les nôtres au Tosca ». Le chef sommelier du Ritz (Paris, 1er) est lui aussi un fidèle du Prestige Rosé. « Je le proposais déjà à mes clients au Negresco, à Nice, où je travaillais avant de rejoindre le Ritz, sourit Florian Guillotteau. Ce qui surprend toujours, c’est sa couleur, très prononcée. Le Prestige Rosé est un champagne qui se joue des codes. Son assemblage est très intéressant, avec cette base de rouge qui apporte de la matière, et une vraie singularité ».
À tout seigneur tout honneur, Alexandre Ponnavoy aime accorder le Prestige Rosé « à un tartare de thon frais, ou un suprême de volaille de Champagne, voire même à un risotto, un assortiment de tapenade et de jambon ibérique. Et, bien sûr, en dessert, « avec une pana cotta, un sorbet framboise », il aime associer « le velouté du Prestige Rosé, son fruit, sa vivacité ».