Il y a les incontournables : tapis rouge, tenues extravagantes et discours bien rodés. Les “Oh my god !”, les salves d’applaudissements et ces remerciements qui n’en finissent jamais. Les British Independent Film Awards (BIFA), que la Maison Taittinger est fière d’accompagner, ce sont un peu la version anglaise des César – l’humour British en plus. 

De l’underground au tapis rouge

Créés en 1998, ils célèbrent le cinéma britannique indépendant et transforment des films confidentiels en pépites traqués par les cinéphiles.  Loin des effets spéciaux extravagants et des gros budgets hollywoodiens, ici, on récompense des œuvres authentiques souvent assortis d’un commentaire sur notre société. 

Chaque année, le palmarès fait une place de choix à des réalisateur·ices issu·es de la scène underground et à des voix encore méconnues. Ces films offrent un instantané de la diversité britannique, explore la vie des quartiers populaires de Londres, la rugosité de la campagne écossaise, ou encore les défis posés par l’immigration, le féminisme et les inégalités sociales. 

Un cinéma souvent bouleversant, jamais tiède

Si l’institution vous est encore étrangère, vous connaissez sans aucun doute ses succès. C’est à elle que l’on doit la découverte de This is England : un film âpre et vibrant de Shane Meadows, qui raconte l’amitié improbable entre un jeune garçon et un groupe de skinheads dans l’Angleterre des années Thatcher. 

Avant de devenir un phénomène mondial, Slumdog Millionaire a lui aussi fait son petit effet à la cérémonie de 2008. Ce conte moderne d’un jeune Indien défiant son destin grâce à un jeu télévisé a ensuite raflé quatre Golden Globes et huit Oscars. Preuve s’il en fallait que les BIFA savent flairer les succès avant les foules.

Même trajectoire pour The Favourite, de Yórgos Lánthimos, satire décalée de la cour d’Angleterre avec Emma Stone et Olivia Colman, qui avait remporté les dix prix les plus prestigieux aux BIFA 2018. 

Un tremplin pour les cinéastes britanniques

Au-delà des succès populaires, les BIFA sont aussi un laboratoire de créativité. Ils ont révélé des réalisatrices de talent, comme Andrea Arnold avec Fish Tank (2009) ; ou encore Lynne Ramsay, dont le brillant We Need to Talk About Kevin (2011) avait autant fasciné que dérangé le public français.

La dernière cérémonie, qui s’est tenue le 8 décembre 2024 à la Roundhouse – mythique salle de concert londonienne – a encensé Kneecap. Ce film irlandais qui explore les aventures d’un groupe de rappeurs menant un mouvement pour sauver sa langue maternelle – le gaélique –, a raflé 7 prix dont celui du meilleur film indépendant britannique, celui de la meilleure distribution et celui du meilleur scénario. 

Parmi les autres distinctions, retenez aussi Wicked Little Letters (2023), réalisé par Thea Sharrock, qui a remporté un drôle de prix, sans véritable équivalence en France : celui du « Best Ensemble Performance ». Ce prix met en lumière la collaboration remarquable et l’alchimie entre les acteur·ices d’un film.

Un rendez-vous attendu 

« Les BIFA Awards sont toujours un moment fort du calendrier Taittinger au Royaume-Uni », explique Emily Reay, Brand Manager de Taittinger Angleterre. « Quel plaisir de voir de jeunes artistes en début de carrière célébrés sur la même scène que de grands noms de l’industrie cinématographique ! » Emily Reay poursuit en nous soufflant ce qui se passe une fois le rideau de la cérémonie tombé : « Le meilleur moment ? C’est sans doute de voir tout le monde danser ensemble, sur la scène, à l’issue de l’événement. »
Amy Gustin, directrice des British Independent Film Awards CIC, d’acquiescer et de remercier Taittinger pour leur partenariat « qui fait de ce rendez-vous un moment unique de joie collective, où l’on célèbre les cinéastes indépendantes les plus créatifs. »

L’esprit des BIFA, c’est donc ça : une fenêtre ouverte sur le cinéma britannique dans ce qu’il a de plus brut et authentique. La prochaine fois que vous entendrez parler d’un film venu d’outre-Manche, regardez bien : peut-être a-t-il fait ses premiers pas ici, dans cette fête où le cinéma reste libre, intime et indompté. 

www.bifa.film

Texte : Chloé Kobuta
Photos : BIFA 2023 © Holly Clark Photography